Placé sous mandat de dépôt le 22 février 2006, pour le meurtre de son ami Maodo Malick Camara, Aliou Kébé devra rester en prison jusqu'en 2021. Ainsi en a décidé la présente Cour d'assises qui l'a condamné hier à 15 ans de travaux forcés.
C'est le 22 février 2021 que Aliou Kébé, placé sous mandat de dépôt le 22 février 2006, devrait recouvrer la liberté. Jugé hier par la Cour d'assises de Dakar, pour le meurtre commis sur la personne de Maodo Malick Camara, le 11 février 2006 aux Hlm Fass, l'accusé a reconnu sans ambages en être l'auteur. S'expliquant sur les circonstances de ce drame, Aliou Kébé, 30 ans, a précisé à la Cour que tout est parti de la somme de 80 000 F qu'il avait confiée à un ami. Venu récupérer son argent, celui-ci lui a dit l'avoir remis à Tidiane Dione, un jeune du quartier, «qui a misé l'argent dans les jeux de hasard et perdu». Tenant vaille que vaille à entrer dans ses fonds, il soutient être tombé sur Tidiane, le jour des faits au soir.
L'ayant interpellé, ils ont fini par se battre et Tidiane, un videur de profession, l'a tabassé et humilié. Pour laver cet affront, il est allé chez lui s'armer d'un couteau. C'est sur ces entrefaites, note-t-il, que l'ayant vu, Maodo Malick Camara a tenté de le raisonner. Cherchant à énergiquement se débarrasser de lui, il a révélé l’avoir poignardé au niveau de la cage thoracique. Puis il s’est enfui, avant de se livrer le lendemain aux limiers de la Médina qui avaient interpellé sa mère. Plus loin, il a confessé avoir agi sous le poids de l'ivresse, après avoir siroté un carton de vin rouge. Une version battue en brèche par Tidiane Dione, qui a témoigné l'avoir retrouvé ce jour, en compagnie de condisciples «Baye Fall», sous un immeuble des Hlm Fass, ivre et en possession d’un couteau.
Le parquet avait requis 20 ans de travaux forcés
Poursuivant, Tidiane Dione a martelé qu'il n'y a jamais de problème d'argent entre l'accusé et lui. L'autre témoin, Seydina Niang a soutenu avoir vu ce jour la victime plaisanter avec l'accusé qui tenait un couteau, en le traitant de boucher. Des railleries non appréciées par celui-ci. À la minute d'après, il a entendu Maodo Malick crier : «il m'a piqué». En compagnie de ses condisciples, ils ont tenté d'affréter en vain un taxi. Ils ont alors attendu l'arrivée des sapeurs-pompiers. La victime qui avait perdu beaucoup de sang a fini par rendre l'âme. Autre témoin, Harouna Dème a confirmé que la victime et l'accusé étaient des amis d'enfance. Après avoir corroboré les témoignages de ces prédécesseurs, il a précisé que l'accusé est un adepte de Bacchus, un drogué, qu'il est très belliqueux et qu'il a l'habitude de se promener avec un couteau.
Défendant les intérêts de Diariatou Mbodj, mère de la victime, Me Djiby Diallo a réclamé 50 millions d'intérêts civils. À sa suite, l'Avocat général, qui s'est interrogé sur le mobile du meurtre, a rejeté le prétexte de l'ivresse. L'Avocat général est convaincu que l'accusé avait posé des actes attestant de sa lucidité avant la commission du drame.
Ce qui, selon lui, dénote l'intention manifeste de donner la mort, corroborée par la partie sensible visée. Fort de quoi, il a requis 20 ans de travaux forcés. Mes Cheikh Tidiane Seck et Mamadou Seck ont reconnu que l'homicide est incontestable, mais que, pour autant, il reste à se demander si l'accusé l'a volontairement commis. Pour toute réponse, ils ont souligné que c'est en cherchant à se débarrasser de l'emprise de la victime que leur client l'a poignardée instinctivement. Concluant, ils ont demandé que la Cour disqualifie les faits en homicide involontaire. Pour son dernier mot, l'accusé a dit regretter son geste et a promis de se marier une fois libre pour donner à son enfant le nom de la victime. La Cour a condamné son hôte à 15 ans de travaux forcés et à allouer 20 millions de francs à la partie civile.
Source: popxibaar
1 commentaires:
non senegal now c du nimporte koi c dslan c psychopath nest na jamai ete et ne sera jamais un bon ami
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